mardi 30 novembre 2010

C'était ELAND'ART 2010


Avant tout un grand bravo à Emmanuel HUNAULT et son comité d'organisation...

Un salon éclectique, de très belle tenue, qui aura satisfait la subjectivité artistique de chacun.

A noter l'extraordinaire succès populaire de l'évènement...

Pleins de badauds qui ont fait leur BA culturelle...

Hélas, on a pas vu de collectionneur, encore moins de responsable culturel des médias locaux...

J'ai l'impression que nous sommes encore catalogués comme un rassemblement de peintres du dimanche...

Quoiqu'il en soit, 95 artistes ont prodigué leurs explications et leurs visions de l'art à tout ce public, pendant 3 jours ...

Comme dirai notre collègue et amie Petra "on devrait être payé pour ça... malheureusement l'artiste peintre a une situation tellement enviable, qu'il doit payer pour présenter ses oeuvres"...

Tristesse de notre société où l'on paye pour voir, où l'on paye pour être vu, où la misère culturelle atteind des sommets, où les "médias mange merde" font une affaire d'état sur la découverte d'une centaine de croquis inconnus de Picasso, mais ce n'est pas la découverte artistique qui est mise en avant, mais les spéculations sur le prix de cette trouvaille...

BRELUS


4 commentaires:

fatou a dit…

Et oui, un des intérêts d’Elan d’Art est de permettre au public Montpelliérain de découvrir l’art contemporain simplement chez lui, en plein centre ville, au Corum, lieu prestigieux du croisement des arts.
On doit au fondateur d’Elan d’Art, Emanuel Hunault, cette volonté de présenter un choix d’expression très ouvert avec le souci constant de privilégier la qualité et l’expression individuelle.
Elan d’Art permet de cette façon la sensibilisation progressive à l’art contemporain d’un public qui jusqu'à présent ne disposait pas d’exposition de cette ampleur et de cette facilité d’accès.
Elan d’art présente des artistes avancés et engagés dans leur recherches qui sont totalement conscient du rôle essentiel de la culture artistique comme vecteur d’échanges humain et d’ouverture sur le monde.
Il est vrai que malheureusement notre société à tendance à cataloguer à classer à disloquer plus qu’a rassembler, et qu’ainsi sur des à priori les passages ne se font pas toujours facilement entre les milieux artistiques (et « marchands ( !?)) » eux-mêmes.
Pour avoir participé comme artiste plusieurs fois à Elan d’Art, j’y ai retrouvé cette année ce plaisir des rencontres simples et sensibles entre celui qui regarde et celui qui s’offre à lui, et entre artistes aussi. C’est peut-être là justement l’essentiel…
Merci donc, et mes respects, à Emanuel Hunault pour son enthousiasme et pour la détermination dont il fait preuve depuis 8 ans en offrant à Montpellier Elan d’Art.
Amicalement,
J.M Fatou

Anonyme a dit…

Ce fut 3 jours de découvertes et d'échanges, de très nombreux visiteurs et des artistes aux horizons bien différents. Très belle expérience pour moi, merci Brelus pour cet article.
Marie-Laure

brelus a dit…

Concernant le retour d’Elan d’Art et aussi d’ailleurs le catalogue de vente de Sotheby, je dois dire que je suis assez perplexe.

J’aurais tendance à penser que la peinture « décorative » à laquelle je n’attribue pas normalement l’implication personnelle du « peintre » (en tant que son individualité profonde) et que je ne situe donc pas au même niveau, prime sur l’expression profonde et originale. J’ai tendance à penser qu’il s’agit quelque fois de peinture de « surface » un peu comme de l’artisanat ou de la déco.

C’est vrai que les frontières sont confuse entre le design par exemple, et des travaux (qui me plaisent pourtant) comme le chien de Koons ou les travaux de Murakami à Versailles (j’apprécie aussi son travail ) en le replaçant dans le contexte contemporain.
En fait, j’ai l’impression d’être devenu un « classique », presque académique avec mes encres très minimalistes voir même mes peintures actuelles dans lesquelles je ne peut nier (et j’assume aussi) l’héritage de Picasso.
Bref, je me sent vraiment décalé et presque anachronique, même si j’ai pourtant mis dans mon travail, le plus de spontanéité et de sincérité possible, pour éviter ce qui me déplait profondément, de tricher en travestissant mon expression pour la faire coller avec une mode ou le marché.
C’est vrai aussi, que je me défais progressivement de mon coté « introspection » et que peut être que j’aurais finalement tendance à prendre d’avantage de distance vis-à-vis de mon travail pour l’attaquer de façon plus « picturale » qu’émotionnelle.
C’est peut-être là finalement de début de la peinture !? Mais en même temps je ne peux que me poser la question par rapport à des artistes du 20eme qui ont mis leur vie et leurs tripes au service de la peinture ; et l’intérêt que je ressent pourtant à être en phase avec mes émotions. Je dois être dans une période de transition, et c’est vrai qu’avec le reflet de ce que j’ai l’impression qui « marche » donc qui concerne théoriquement mes concitoyens, je ne sais quoi penser.
Je me demande comment et si l’art plébiscité représente réellement ou non « la part profondément originale, personnelle, intime de « l’âme » du peintre » ou si tout cela n’est que travestissement et superficialité ?
Pourtant, j’aime l’expression de Vialat peut-être plus que celle de Bioules dont j’apprécie pourtant plusieurs toiles comme celles sur le pic st loup.
Je crois que j’essaye en ce moment de sentir une chose qui existe pourtant chez les deux, la réelle présence de « soi » mêlée à la peinture.
J’ai l’impression qu’il faudrait être à la fois dans le temps et en même temps hors du temps dans une expression sincère authentique et désintéressée qui puisse vivre de « l’air présent » à la fois dans sa profondeur et dans sa facilité d’accès.
Voila l’état de mes interrogations actuelles, une façon d’échanger quelque part par rapport à ce que tu as écris sur ton blog.
Amicalement,
FATOU

Site : http://www.fatou-art.com

HeRsK a dit…

J'aurais aimé pouvoir parler avec chaque artiste présent, connaître leurs façons de voir leur peinture, leur sculpture, échanger sur leurs conditions de travail, imaginer leurs ateliers....mais les trois jours sont passés aussi vite qu'ils se sont fait attendre.
Un grand merci à Manu, au Corum, et aux artistes présents.

HeRsK